Résumé :
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Fantasia est sans aucun doute possible une oeuvre expérimentale unique en son genre parmi tous les films qui ont vu le jour au sein des Walt Disney Animation Studios. Sans doute beaucoup trop puisqu'elle n'était en fin de compte réservée qu'à une élite de spectateurs. Son perfectionnisme aura au final raison d'elle, et l'oeuvre qui devait être continuellement renouvelée fut boudée. Walt Disney enterra dès lors son « opéra » visuel et auditif, avant que sa renaissance bien des années plus tard retrouve au passage son statut de chef d'oeuvre culte du studio.
Fantasia est une oeuvre qui divise et qui rassemble à la fois. D'un côté, les puristes amoureux des partitions musicales crient souvent au sacrilège les remaniements des partitions faites pour les besoins des segments du film, de l'autre le grand public applaudit cette vulgarisation de la musique classique aux codes trop compliqués. Personnellement, je me rangerai volontiers dans la seconde catégorie, même si je trouve aujourd'hui encore que Fantasia aurait gagné d'être amputé d'au moins une de ses séquences. Le film y est en effet extrêmement long pour un long métrage d'animation principalement contemplatif, mais sincèrement quelle séquence aurait pu être ainsi sacrifiée ? Aucune d'entre elle, et c'est là tout le paradoxe de Fantasia !
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