Résumé :
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Richard Berry revient à la réalisation après deux essais plutôt concluants : Moi César, 10 ans ', 1m39 et surtout La boite Noire, réussite évidente de son ambiance glauque. L'immortel est l'adaptation d'un roman de Franz-Olivier Giesbert, écrivain que l'on décrira comme attachant pour rester gentil. Le pitch : un ancien parrain marseillais se fait canarder dans un parking. Malgré les 22 balles reçues, il survie et n'aura de cesse de pourchasser ceux qui ont voulu briser sa retraite et mettre en danger sa famille. Depuis le succès de Ne le dit à Personne, le film noir guidé par le meurtre et la cavale est à la mode dans l'hexagone. En même temps, la canebière est lieu de fantasmes, ville d'origine ou de transit d'une partie de la mafia américano-italienne. Y voir un cinéaste s'y poser pour montrer la gangrène et l'enfer que cela constitue annonçait un intriguant moment de cinéma. Et puis, on le voit tout de suite, Berry a beau maitriser les codes techniques, il n'est en rien un artiste ou un créateur. L'Immortel ne constitue aucune surprise, même pis, se complait à une intrigue prévisible. On nage en pleine production Europacorp, avec à la clé bastons, courses poursuites en Audi, et psychologie des plus légères.
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