Résumé :
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La critique [evene] par Mélanie CarpentierChoutov quitte Paris et son dernier échec amoureux pour Saint-Pétersbourg. Il est un homme résigné qui sait que cette maison “est pleine d’objets dont il n’apprendra jamais à bien se servir”. Il est un intellectuel lassé et blessé par le politiquement correct. Son départ résonne comme une envie de changer de vie, mais c’est en “pèlerin nostalgique” qu’il pose un pied sur les terres de son passé. L’occasion pour Andreï Makine de peindre une Russie transfigurée par une “modernité en délire”, de pénétrer l’effervescence après l'étranglement. A l’innocent récit d’une histoire d’amour qui s’achève, aux grognements d’un vieil aigri qui fustige la place littéraire parisienne, Makine fait suivre la rencontre d’une vie. Celle de Choutov et du vieux Volski. A travers la vie de cet homme inconnu, il évoque celle de millions d’autres brisés par le système. Volski, témoin d’une Russie qui abandonne son passé et ses vieillards. Ceux qui ont cessé de parler parce qu’ils n’avaient plus rien à dire. Alors, Makine raconte la guerre, la solitude et la résignation. Le siège de Saint-Pétersbourg, les purges et les camps. La Russie d’hier et d’aujourd’hui. “Le carnaval du monde.” Il dit le froid et la mort qui s’infiltrent partout. De ses mains si singulières, guidé par une foi inébranlable en l’humanité, il sculpte des corps endoloris et meurtris, des rides dans lesquelles s’incruste la terre, des coeurs capables d’aimer par-delà la mort… Il y a tant de choses dans ‘La Vie d’un homme inconnu’. Brillant
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