Résumé :
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Ce flic aigri, usé, déprimé au possible, on croit l’avoir déjà vu, dans des dizaines de romans noirs, de films, de séries... Pour lui, le boulot de nuit n’est qu’une façon de fuir le jour, et ses enquêtes ne l’intéressent même plus. Son amie du moment, lasse de son moral plombé, le met à la porte sans qu’il réagisse. Autour de lui, les collègues le narguent, et son franc parler en gêne également certains... Sa mutation dans un commissariat de banlieue va accentuer son malaise...Comme dans beaucoup de récits noirs prenants, l’intrigue policière a bien peu d’importance dans Dernière station avant l’autoroute. D’emblée, ce personnage cabossé envahit les cases et se glisse dans les mémoires. Les femmes qui passent servent de révélateur à ses états d’âme.Bien construit et doté d’un dessin solide de Mako, cet album réussit même à éviter une fin trop convenue.Le plus du trio Pagan (un ancien policier)/Daeninckx/Mako, ce sont les scènes qui sentent le vécu, les dialogues acérés mais pas poétiques, et surtout les sensations qui nous étreignent au côté de ces policiers : l’odeur des cadavres, les scènes de crime, la routine de l’horreur. Un aspect documentaire qui fait beaucoup pour la réussite de cette adaptation
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