Résumé :
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Long monologue adressé à qui voudra prendre le temps de l’écouter, ‘J’étais derrière toi’ n’est «qu’une banale histoire de séparation et de rencontre». Pas grand-chose, que du très humain… et pourtant, le roman - est-ce vraiment un roman ? - est d’une densité, d’une intelligence et d’une sensibilité surprenantes. Nicolas Fargues nous parle d’amour, de douleur souvent, de bonheur parfois. Et ce, sans niaiseries ni fausses illusions. Avec une profonde compréhension de ce qui nous porte, nous émeut et nous fait mal. Une histoire qui rappelle le ‘Rien de grave’ de Justine Levy et un style qui fait de l’auteur un alter ego masculin de la jeune femme.Le style est incisif et direct. Les mots sont comme jetés sur le papier, une première fois, puis précisés, et échangés ou remaniés. Le narrateur semble vouloir aller au plus profond, au plus sincère et au plus vrai. Ne rien cacher, ni ses idées les plus noires, ni ses pensées les plus inavouables, ni ses doutes, ni ses peurs. L’heure est à la vérité la plus nue. Celle dans laquelle tout lecteur peut se reconnaître. Celle qui rassemble et rassure, malgré tout ce qu’elle comporte d’amertume et de désillusions. Une séparation, une rencontre, ce n’est pas grand-chose, mais cela suffit amplement pour remettre en question nos fragiles équilibres. Pour provoquer en nous les cataclysmes discrets et pourtant ravageurs qui nous permettent de nous découvrir et de grandir, vraiment. Un roman émouvant, qui se dévore, et dans lequel on retrouve toute l’intelligence - celle du coeur, la seule qui ait vraiment de l’importance - de Nicolas Fargues.
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