Résumé :
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Comme tant d'autres écrivains d'Europe centrale, Magda Szabo - née en 1917 - est longtemps restée une femme de l'ombre. Condamnée à l'exil intérieur dans la Hongrie communiste, elle n'est sortie de son purgatoire qu'à la fin des années 1950, après qu'une traduction l'a fait connaître en Allemagne, grâce à Hermann Hesse. "Je lui dois beaucoup. Un jour, il a appelé son éditeur, Fischer Verlag, et lui a dit: "J'ai pêché un poisson d'or! " racontait récemment celle qui passe désormais pour la grande dame des lettres hongroises. Laquelle fut saluée en France par le prix Femina étranger, en 2003, lorsque Viviane Hamy publia La porte. Un petit chef-d'oeuvre, où Magda Szabo met en scène la généreuse Emerence, qui fut sa femme de ménage à Budapest pendant deux décennies: on n'oubliera plus cette Cendrillon qui ressemble à la Félicité d'Un coeur simple et qui, sous ses tabliers amidonnés et son éternel foulard, cache une âme d'une incomparable noblesse.
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