Résumé :
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" Le stalinisme est une histoire d'aveuglement en dépit de nombreuses alertes: malgré André Gide et son Retour de l'URSS paru en 1936, malgré le procès Kravchenko en 1949 et la déposition du témoin Margarete Buber-Neumann sur l'univers concentrationnaire du Goulag, trop d'intellectuels et des millions d'électeurs faisaient confiance au "parti des 75000 fusillés". Le Monde, à ses débuts, n'y a pas totalement échappé, qui mêlait la dénonciation des camps et des charniers à l'hommage au productivisme et aux héros de Stalingrad, saluant au passage la réconciliation de la Russie et de la révolution. [...] Pourquoi y revenir plus de cinquante ans plus tard ? Par un devoir de pédagogie, que l'on dirait aujourd'hui de mémoire, qui fait partie de notre métier. En n'ayant garde d'oublier, aujourd'hui comme hier, que s'agissant de dictateurs et de dictatures, il ne faut jamais hésiter lorsque l'occasion se présente de les faire reculer. " Jean-Marie Colombani.
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