Résumé :
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Bizarrement structuré, cet ouvrage démarre par un échange épistolaire entre deux médecins pour se poursuivre par le journal intime de celui des deux qui exerce dans une Normandie du XIXe siècle hantée par les crimes, l’inceste et les superstitions. Quelques personnages secondaires sortent de l’ombre sans que l’on s’y attente… il y a du suspense.Il y a aussi du Maupassant dans ce livre de presque 500 pages. Un roman-fleuve où l’on se balade en 1850 entre une médecine embryonnaire, le monde agricole, la bourgeoisie de province et l’aristocratie décadente. S’y ajoute quelques réflexions bien senties sur les campagnes militaires de Napoléon III, le désarroi du monde médical face à ces dernières et plus généralement, sur l’inutilité de la guerre.Victor Cohen Hadia possède une capacité à décrire les maux et les failles humaines avec un sens exacerbé de la psychologie humaine. La beauté et l’amour sont aussi formidablement bien racontés. Une fresque morale qui nous fait pardonner aux uns, leurs faiblesses, aux autres, leur cruauté. L’intrigue est bien ficelée, les univers s’entrecroisent en toute fluidité. Quelques longueurs affectent le livre, mais si peu… et si vite oubliées lorsqu’on lit les truculents échanges entre les curés de campagne et le médecin narrateur.
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