Résumé :
|
La linguistique moderne est née de la volonté de Ferdinand de Saussure d'élaborer un modèle abstrait, la langue, à partir des actes de parole. Son enseignement insiste surtout sur le fait que « la linguistique a pour unique et véritable objet la langue envisagée en elle-même et pour elle-même ». Or les langues n'existent pas sans les gens qui les parlent. Il faudra pourtant attendre la Sociolinguistique de William Labov, en 1976, pour trouver l'affirmation selon laquelle, si la langue est un fait social, alors la linguistique elle-même ne peut être qu'une « sociolinguistique ». En quoi consiste cette conception sociale de la langue, et dans quelle mesure nous oblige-t-elle à redéfinir la linguistique elle-même ?
|