Résumé :
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Entre enquête et récit de voyage, ce livre repose sur une idée ingénieuse: défaire l'écheveau de la mondialisation en suivant le parcours d'une matière première apparemment anodine, le coton. Pour ce faire, l'auteur est parti à la rencontre de planteurs, industriels, négociants et autres lobbyistes.Le parcours débute au pays des Dogons (Mali), où les dons vestimentaires venus d'Occident ont décimé l'industrie textile locale. Il se clôt dans les Vosges, où des entreprises textiles tentent de résister à la concurrence asiatique en concevant de nouveaux tissus. Entre-temps, il y aura eu un séjour aux Etats-Unis, avec notamment une visite impromptue dans le saint des saints: le National Cotton Council (NCC), la très puissante association de tous les professionnels américains du coton; au Brésil, où des chercheurs élaborent le coton de demain à partir de manipulations génétiques; et d'autres séjours encore, en Egypte, à Tachkent, en Chine…Sous ses airs de ne pas y toucher, le romancier-voyageur-conseiller d'Etat pointe les déséquilibres engendrés par les subventions que les Etats-Unis continuent d'accorder à leurs cultivateurs et la pression sur les prix exercée par la grande distribution, le tout sous les yeux d'une Europe qui paraît bien dépassée. Un regard peu politiquement correct donc, qui n'empêche cependant pas au final Erik Orsenna de fonder ses espoirs sur l'Organisation mondiale du commerce de son "ami" Pascal (Lamy)…
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