Résumé :
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Ce 8 juin 1942, Berg s'en va à l'école communale de la rue du Moulin-des-Prés à Paris. Il a onze ans. Sur le chemin, rue de la Butte-aux-Cailles, il s'arrête à l'épicerie tenue par les parents de Beck. Ensemble ils ont l'habitude de faire le trajet de l'école, une étoile jaune cousue sur leur veste. Cinq semaines plus tard, les policiers conduisent la famille Beck au Vel d'Hiv. "Pour Henri Beck, il n'y a plus eu de rentrée des classes." Berg n'a jamais revu son ami. Dix ans plus tard, le narrateur se souvient. Le Vel d'Hiv, c'était là qu'ils allaient ensemble admirer les champions cyclistes. Il se rappelle encore les Tours de France, le nom de coureurs illustres, la fabrication de leur journal consacré aux courses de vitesse. Les souvenirs resurgissent, tout doucement, en débris épars. Berg est devenu moniteur d'une colonie de vacances particulière, celle de la Commission centrale de l'enfance, chargée des enfants de déportés. Une colonie qui vit dans une éprouvante gaieté tragique, parce qu'il faut vivre, malgré tout, pour ceux qui ne sont jamais revenus. Voilà pourquoi Berg écrit à Beck des lettres qui ne seront jamais lues. À la fois hommage aux morts et supplique aux vivants, Berg et Beck est une histoire d'amitié, sur fond de non-retour des camps, une amitié rongée par le sentiment de culpabilité, hantée par le gâchis, l'injustice et racontée avec humilité
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