Résumé :
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Un écrivain connu raconte à une jeune journaliste le roman rêvé de sa vie. Une journée durant, il se confie, à mi-chemin entre réalité et imaginaire. A la grande Histoire du siècle, il mêle les petites histoires de sa vie. Il tente d'embrasser le monde en jetant un regard sur le passé. Avec, en fil rouge, ses histoires d'amour, d'hier et d'aujourd' hui... Un entretien de 347 pages de la part de quelqu’un qui concède ne guère apprécier l’exercice paraît, sur le papier, une épreuve courageuse. Las ! Le courageux n’est peut-être pas celui que l’on imaginait… Car 'Une fête en larmes' s’avère, en réalité, être une pâle inspiration moderne des Contes des mille et une nuits, Jean d’Ormesson, revêtant pour l’occasion l’ambitieux costume de Shéhérazade. Mais là où l’héroïne tragique usait de ses charmes pour échapper à une funeste destinée, d’Ormesson s’égare dans les méandres épileptiques d’un verbiage dont lui seul discerne l’issue et la finalité. La mégalomanie semble même s’emparer de l’honorable Normalien, devenu l’un des plus illustres académiciens de notre époque, quand il prétend, non sans prétérition, avoir tout compris de notre ère (qu’il a certes traversée avec réflexion et pragmatisme) se permettant des superpositions insensées, mêlant outrageusement la petite histoire du commun des anonymes ayant côtoyé sa famille à celle de la grande Histoire, dans laquelle ne figure que de grands noms. Son dialogue "monologué" est artificiel puisque Clara, la jeune intervieweuse, n’est qu’un prétexte futile manquant pour le moins de crédibilité quand elle affiche ostensiblement une naïveté et une inculture confondantes pour une journaliste affrontant une telle pointure de la littérature. Petit à petit se fait sentir la désagréable impression de lire un premier jet, sur lequel un éditeur n’aurait sans doute pas porté le moindre regard s’il s’était agi de Monsieur Tout-le-monde. N’en déplaise à notre éminent académi
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