Résumé :
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En septembre 2008, les bourses de la planète paniquent. Lehman Brothers, un Titanic aux soutes remplies de dollars – et de chèques en bois –, vient de couler, entraînant dans son naufrage une multitude de «pompes à phynances», comme disait le père Ubu. Cette crise permet alors de découvrir la face cachée des banques, qui jouent au poker sur le tapis vert de la crédulité internationale. Au même moment, un New-Yorkais de 38 ans – Adam Haslett – envoie à son éditeur le manuscrit d’un roman passablement prémonitoire, L’Intrusion, histoire d’un trader aux dents trop longues, et qui finiront par mordre la poussière.Fils d’un conseiller en création d’entreprises et d’une prof de lettres, Haslett a grandi dans le Massachusetts – où se situe son livre –, a soigné une dyslexie précoce, a suivi des cours de creative writing sous la houlette de Marilynne Robinson, a failli être avocat et s’est finalement lancé dans l’écriture pour signer en 2002 un recueil de nouvelles (Vous n’êtes pas seul ici, traduit aux Editions de L’Olivier) qui a manqué de peu le Prix Pulitzer. Puis Haslett s’est attaqué à cette Intrusion, cinq ans de labeur pour explorer les coulisses de la politique monétaire de son pays. «Je voulais parler de ceux qui détiennent un pouvoir opaque, dont les répercussions sur notre quotidien sont considérables, explique Haslett. Les décisions abstraites prises par des institutions comme la banque centrale américaine finissent par contaminer la vie des gens ordinaires, et cela valait bien un roman.»
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