Résumé :
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C'était un œil aux deux bouts d'une main, l'œil qui discernait avant d'opérer, et l'œil qui conduisait la main qui maniait le bistouri. C'était la main qui amputait, celle qui fixait les prothèses, et la main qui tenait la plume pour enregistrer en français l'immense savoir accumulé grâce à la même main guidée par cet œil même. C'était tout cela, Ambroise Paré, la main qui tranche et la main qui panse. La main qui soustrait et la main qui ajoute. La main qui fabrique, la main qui écrit. La main du vif-argent, de la ligature, de l'huile, et celle de l'encre dispensée par la plume. L'intelligence, la bonté tout entières dans la main.
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