Résumé :
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La route est longue pour l'enfant du jeudi... " dit la comptine anglaise, et jamais ce ne fut plus vrai que pour Doone Penny, dernier né d'un couple d'épiciers de la banlieue de Londres. Ce beau et passionnant roman est l'histoire d'une vocation que rien ne va pouvoir infléchir. Pour le petit Doone qui veut devenir danseur classique, les premiers obstacles se trouvent d'abord à la maison. Sa sœur Crystal est jolie et douée. Leur mère, elle-même ancienne girl de music-hall, a reporté sur sa fille ses rêves de gloire artistique et la " pousse " de toute son énergie. La famille se saigne aux quatre veines pour payer les leçons de danse de Crystal. Mais quand Doone, accompagnant sa sœur pour lui porter ses chaussons, voit pour la première fois de la danse et participe occasionnellement aux répétitions d'un ballet, c'est une révélation, et c'est un envoûtement définitif. Consternation des parents : de sa mère, pour qui seule compte Crystal, et de son père qui estime qu'un garçon ne danse pas. Doone ne démordra pas de sa passion. Il suivra, lui aussi, envers et contre tous, le chemin qui le mènera du petit cours de quartier dirigé par la poignante Madame Tamara, jusqu'au pinacle dont il n'osait rêver : l'Ecole de danse de Queen's Chase, dans l'amitié d'une grande pianiste et d'un danseur étoile. Roman documentaire, certes. Rumer Goden sait de quoi elle parle. Elle nous restitue dans toute sa dureté l'existence laborieuse des apprentis danseurs et nous montre leur entraînement et la discipline de fer sans quoi ils n'arriveront à rien. Mais elle nous fait aussi partager leurs joies et nous communique les transports de bonheur auxquels atteignent ces jeunes êtres qui s'acharnent à transmuer l'effort physique en beauté et gagnent, pourrait-on dire, leur art à la sueur de leur corps. Et lorsque Doone, dans les coulisses du Théâtre Royal de Covent Garden, attend d'entrer en scène, aux dernières pages du livre, le l
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