Résumé :
|
Western sous la neige, sans Jedi, ni anoraks
Fresque épique, pleine d'élan, qui allie la rigueur documentaire au grand souffle de la tragédie shakespearienne, ce premier film en provenance du pays des Inuits, le Nunavut, s'impose comme une évidence. Dureté des conditions de survie, précision des gestes du quotidien, mais également choix cornéliens, envies de sexe, de vengeance et de pardon, Atanarjuat nous plonge au cur même de la communauté des Inuits. Grâce à l'utilisation de la DV, le réalisateur Zacharias Kunuk prouve combien cet instrument s'accommode parfaitement des grands espaces et des plans larges, d'une beauté stupéfiante. On n'est pas près d'oublier la course folle d'Atanarjuat, nu sur la banquise. En articulant son épopée glaciaire sur des ressorts empruntés au western, le réalisateur atteint une ampleur inattendue. Il parvient à donner une dimension mythologique et universelle à ce récit paradoxalement lié à des héros ordinaires. Une fresque justement récompensée par la Caméra d'Or Cannes 2001
|