Résumé :
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Yaël tient son journal depuis le 3 septembre, jour où son mari l’a quittée pour une de ses amies, et jour depuis lequel elle doit « partager » son fils de 3 ans avec celui qui l’a trahie, abandonnée. Elle dépérit, s’autoflagelle. Yaël va pourtant finir par se reconstruire loin du monde avec ses auteurs préférés (Montaigne, Woolf, Proust…), reprendre ses cours à la fac, revoir ses amis, rencontrer des hommes, bref renaître à la vie. Ce sont les morceaux disjoints d’une vie qui s’organisent dans ce journal d’une femme quittée, d’une mère inquiète, d’une intellectuelle. C’est aussi le récit de la quarantaine, fantasme, obsession ou réalité d’un âge qui signifie pour beaucoup la fin de la séduction et du désir. L’auteur en explore tous les aspects avec intelligence, précision et attention. Le ton est juste, parfait, lumineux pour évoquer le quotidien, effrois et bonheurs mêlés. Maître de conférences en économie à Paris VII, Marianne Rubinstein poursuit parallèlement une carrière littéraire prometteuse, entamée avec la publication de son essai-enquête sur les enfants des orphelins juifs de la Shoah, Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin (2002, Verticales, préface de Serge Klarsfeld), suivi de C’est maintenant du passé, sur le même sujet. Son premier roman, En famille, paraît en 2005, suivi en 2007 par le Journal de Yaël Koppman où elle met en scène son double littéraire, que l’on retrouve dix ans plus tard dans Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
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