Résumé :
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Après ses études, Hélène a quitté Paris et vit depuis trente-cinq ans à New York où elle travaille comme libraire avec Norman, son mari américain. Elle rentre en France quelques jours pour vendre l’appartement familial de la rue du Cherche-Midi dont elle vient d'hériter à la mort de sa belle-mère et qui fut le témoin de son enfance difficile. Elle retrouve son ancien quartier avec des sentiments mêlés de joie et d'inquiétude et arpente les rues de Paris, dont elle a toujours aimé l'atmosphère. Peu à peu elle est envahie par les fantômes du passé : son père si taciturne, peinant à exprimer sa tendresse pour elle, qui a épousé peu après la mort de sa première femme - Hélène avait huit ans quand sa mère est morte - cette Ida Zollmacher, à la beauté vulgaire et au verbe haut, qu'elle a immédiatement détestée, tout comme son gros garçon indolent de trois ans, Stéphane, qui est venu vivre avec eux. Une photo découverte dans un tiroir, une nuit passée dans sa chambre de petite fille, une conversation avec son ancienne voisine et le passé commence à distiller ses douloureux secrets. Et puis il y a Ivan, ce jeune homme beau et sombre, qu'elle a tant aimé au sortir de l'adolescence et dont elle ne sait pourquoi il l'a soudain abandonnée. Ce pèlerinage sur les lieux d'autrefois remettra-t-il en cause la vie new-yorkaise d'Hélène, qui, dans ce léger déplacement, se met à chavirer dangereusement ? On retrouve avec bonheur, dans ce sixième roman de Marie Sizun, la sensibilité, la justesse de ton et la finesse d'analyse qui firent le succès du Père de la petite et de La fille de l'Allemand.
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