Résumé :
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La critique [evene] par Dorothy Glaiman‘Se résoudre aux adieux’ ou comment une femme tente d’oublier l’amour de sa vie. Et quel meilleur moyen que de lui envoyer des lettres révélant ainsi son état d’esprit comme un défouloir, un exutoire, une manière de passer à autre chose. Voilà en quelques mots résumée l’histoire de ce livre. Mais les lettres de Louise vont vite se révéler infructueuses, à sens unique car comme elle le précise “cette écriture supposée t’être destinée, être tournée uniquement par toi seul, n’avoir d’autre objet que de t’atteindre, (...) n’est évidemment qu’un acte profondément égoïste.” En effet, jamais au cours de cette histoire nous n’aurons la version de Clément sur cette rupture, seule Louise se livre à nous comme si nous étions le premier destinataire de ces lettres. Nous la suivons donc dans sa fuite vers d’autres horizons : de La Havane à Venise en passant par New York, pour enfin revenir sur Paris. Autant de destinations différentes qui ne feront pourtant pas oublier celui pour qui elle fuit. Partout où elle va, quel que soit l’endroit qu’elle visite, elle ne peut échapper au fantôme de Clément. Preuve que la distance ne permet pas au coeur de guérir de ses blessures...Avec force, sincérité et abnégation, Philippe Besson s’aventure dans les tréfonds de l’âme humaine. Pas une seconde, nous ne décrochons de ce monologue féminin qui se termine bien, heureusement. Après 'L'Enfant d'octobre', où il romançait la célèbre affaire Grégory, l’auteur à succès change de registre et nous transporte d’émotion.
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