Résumé :
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On croit tout savoir, avoir tout lu de la vie de Marilyn Monroe, la star la plus adulée et la plus malheureuse qu'Hollywood ait portée, on croit que tout a été dit, tout et son contraire : qu'elle était stupide, qu'elle était intelligente, qu'elle était riche, qu'elle était démunie, qu'elle était calculatrice, qu'elle était folle, qu'elle était adorée, qu'elle était abandonnée - mais sa propre voix, son propre point de vue sur l'histoire, personne ne les a entendus. Il fallait tout le culot et toute la passion de Jean-Jacques Greif pour donner son timbre particulier à cette voix qui avait souvent autre chose à murmurer que des "pou pou pi dou" sucrés. Toute sa vie, Marilyn est ballottée. D'une famille d'adoption à une autre, tandis que sa mère est enfermée dans un asile psychiatrique. D'un amant décevant à un autre, d'un avortement à une fausse couche, alors qu'elle rêve d'être une épouse et une mère modèles. D'un studio hollywoodien à un autre, alors qu'elle cherche chez les producteurs et les metteurs en scène, comme chez ses maris successifs, le père qu'elle n'a jamais eu. D'un conseiller à un autre, alors que son esprit plein de jugeote et d'intuition est tout à fait capable de comprendre tout seul comment elle doit jouer et se perfectionner. D'un médecin à un autre, alors que ce n'est pas de somnifères, ni de calmants, ni de ces criminels hot shots de plateau (les piqûres qu'on inflige aux acteurs et aux techniciens pour qu'ils se surpassent après dix-huit heures de boulot) que son corps a besoin. Ballottée, emportée dans la tempête d'une célébrité qu'elle a désirée pour consoler en elle une petite fille mal aimée. Ce livre nous la rend plus attachante que jamais, fait un sort à quelques idées reçues et réussit la prouesse de nous faire entendre une Norma Jean Baker lucide, secrète et pudique, comme dans la chanson de Serge Gainsbourg, sans que jamais au fil des pages soit ébranlé le mythe Marilyn
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