Résumé :
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Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L' Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Etonnante, Véronique Ovaldé, qui de livre en livre saute audacieusement d'un univers à l'autre. Après s'être brillamment essayée au polar dans 'Et mon coeur transparent', où elle mêlait avec subtilité intrigue et sentiments, c'est aux confins de l'Amérique latine qu'elle nous embarque dans 'Ce que je sais de Vera Candida'. Un roman brut, trivial, qui dévoile sans fard l'indignité humaine. Ici, les personnages évoluent dans des contrées préservées et portent des prénoms homériques mais subissent de plein fouet la cruauté du monde moderne. Enfants de viols, enfants d'incestes... Débarrassée de son halo d'exceptionnel, la progéniture apparaît sous son vrai visage, celui d'un fardeau qui scelle le sort de ses aînées. Mais quand certaines sont outrageusement dénuées d'instinct maternel, d'autres trouvent en ces symboles de renouveau la force de s'élever, de faire mieux que celles qui leur ont donné le jour. L'écrivain suit ses héroïnes dans leur découverte d'elles-mêmes, arpente avec la même ferveur paysages magiques et trottoirs inhospitaliers, éprouvant au passage l'intransigeance de la condition féminine. L'atmosphère chaude et envoûtante du Sud rappelle les ouvrages d'Isabel Allende. L'insoutenable légèreté des êtres évoque Milan Kundera. Fresque constellée de femmes courageuses, intrinsèqu
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