Résumé :
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de son beau-père, Georges bey Batrakani, qui fut le roi du tarbouche. L'Égypte, en pleine effervescence sociale et religieuse, a beaucoup changé depuis les années 1960. La plupart des membres de la famille Batrakani, dispersés aux quatre coins du monde, n'y sont jamais revenus, préférant vivre avec leurs souvenirs. Ce n'est pas le cas de Charles, le narrateur, qui, après une longue période d'amnésie volontaire, séjourne régulièrement au Caire. 'Notre monde a disparu, constate-t-il, et je continue pourtant à guetter les battements de son coeur et ses sourires. 'Mais pourquoi revient-il en Égypte une deuxième fois cette année, 'avec un faux passeport '? Il est confronté à Dina, qui le subjuguait naguère ; à Negm El-Wardani, le séducteur à la hussarde ; à Josselin, l'égyptologue français en chasse de vestiges et de mécènes ; à Yassa, le chauffeur copte, qui a toujours un mot pour adoucir les malheurs de l'existence? Au milieu de la soirée, apparaît une jeune femme, Amira, et un voile se déchire. Le présent aurait-il autant de force que le paradis perdu ?Tous ces gens parlent d’un monde fini. Ils sont dans un océan de musulmans, chrétiens d’Orient marginalisés, environnés de mépris ou de menaces. Ils illustrent ce qui reste de la francophonie là où triomphe l’arabe, évidemment, mais aussi cet anglais universel qui tisse sur le monde entier un langage matériel, opérationnel, sans poésie. Il y a encore dans la maison de Dina des livres d’un autre temps, que plus personne ne lira en Égypte. Il y a des archéologues français, divisés entre eux, forcément (on ne se refait pas, comme Français…), surveillés par des spécialistes autochtones. Il y a un diplomate de second rang, qui se prend pour un malin. Et des femmes séduisantes ou qui l’ont été.
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